Bartiméus
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Bartiméus

Des génies tout puissants, des magiciens complotants et des rebelles se révoltant, pour les fans de Bartiméus
 
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 La geste du magicien de Hurle

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Laïaga
Djinn
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Laïaga


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MessageSujet: La geste du magicien de Hurle   La geste du magicien de Hurle EmptyJeu 11 Jan - 0:32

[A la base, c'est une fiche perso, mais je l'aime bien, alors je la poste, dites toujours ce que vous en pensez. Elle est finie, mais je la remanierai, un jour, quand j'aurai la foi, parce que là j'avais énormément abrégé, comme vous le verrez: j'avais des délais à respécter^^]

Une Histoire: Laïaga est né sur la petite île marchande de Koussel. La vie y était aisée, l’argent entrait facilement. Son père était marchand de produits exotiques. Il vendait au gros des produits que l’on ne pouvait trouver que dans de lointaines contrées. Certains étranges, comme des colliers en dent d’orc venant de la Péninsule, d’autre plus banals mais plus précieux aussi, comme les magnifiques œuvres de l’artisanat nain, inégalable si ce n’est par celui des elfes. Ainsi les armes naines se vendaient fort bien, les bijoux elfiques, paroxysme de raffinement, faisaient fureur parmi la haute société.
Mais cet état de choses ne dura pas bien longtemps. Laïaga était fougueux et intrépide, avide d’aventures et de nouveaux horizons. Depuis tout jeune il tentait de se battre, il s’entraînait avec ses amis et des épées de bois, mais il avait bien du se rendre compte qu’il ne valait pas un clou. Un jour, las d’une vie monotone de fils de marchand, il a demandé a son père de partir. Il avait alors vingt-trois ans, et avait déjà prouvé sa responsabilité et son aptitude a se débrouiller seul. Son père fut peiné par le départ de son fils, mais il ne s’y opposa pas, concevant que celui-ci ne pourrait être heureux qu’après avoir vu le monde.
Laïaga a embarqué dans le navire marchand, qui avait pour destination finale Tenebria. Cité sombre a la réputation bien trempée, on la disait le repère de toute la canaille du royaume. Mais qu’a cela ne tienne : a cœur vaillant rien d’impossible. L’Andolmar, c’était le nom du navire, traversa le bras de mer qui séparait Koussel du continent. Puis remonta le long fleuve Lawh, qui traversait les contrées elfiques de bout en bout, jusqu'à un embranchement, appelé communément Carrefour des Eaux du Monde. De là, l’Andolmar prit par le fleuve des Sombres Terres jusqu’à la ville portuaire de Tenebria qui se trouvait a l’embouchure du fleuve. Là-bas le navire débarqua sa cargaison. Du rhum surtout, de la soie, du pavot en grandes quantités et des armes et armures naines. L’on débarqua aussi le passager, Laïaga, qui n’avait pas payé pour aller plus loin. Celui-ci se rendit compte qu’il ne s’était guère trompé. Tenebria était une franche ville, officiellement sous le commandement de la couronne de Morbidia, mais en réalité parfaitement autonome. Dans cette ville, seul l’argent compte. Le dernier des mendiants peut devenir gouverneur s’il trouve le moyen de se remplir les poches. L’endroit ne plaisait guère a notre héros, qui eut tôt fait e le quitter, après avoir passé quelques nuits a se ressourcer et acheté une monture.
La jument se nommait Ezèna. Elle était noire comme la nuit et rapide comme le vent. C’était une magnifique bête aux yeux pétillant d’intelligence et a l’allure svelte et gracieuse. Elle lui avait été cédée pour une somme modique : le vendeur, n’arrivant pas a la dresser, voulait s’en débarrasser. Laïaga avait tout de suite vu le potentiel inexploité et exceptionnel de la jeune jument. Il avait saut sur l’occasion, un peu trop enthousiaste peut-être car le tenancier de l’écurie avait quelque peu augmenté le prix. Mais qu’a cela ne tienne : il avait des réserves ! De plus, comme tout fils de marchand qui se respecte, il avait finalement réussi a rabaisser le prix. Ainsi, ayant fait provisions, il avait sellé sa nouvelle monture. Tout de suite un lien de confiance s’était créé, sans trop qu’il ne sache pourquoi, il se sentait bien avec la jument, qu’il rechignait maintenant à traiter de « bête » ou « d’animal ». Elle était une compagne de route, une amie…
Il avait galopé vers le soleil levant, vers l’est et les terres imbibées de magie des elfes. Jamais de sa courte vie il n’avait vu de cheval plus rapide, ni plus endurant. Coupant souvent a travers champs, prudent, il réussit a éviter les dites fréquentes attaques de bandits de grands chemins. Il lui fallut deux journées pour passer en Maltamore, royaume réputé plus accueillant, puis encore une semaine pour arriver a la frontière des terres des elfes. Il avait pu accélérer le rythme une fois en Maltamore, les soldats faisaient de régulières patrouilles le long des routes, et, s’il avait été attaqué une fois, les voleurs n’avaient pas eu le temps de mener a bien leurs plans, car une patrouille de soldats en armes était intervenu, en tuant deux et emprisonnant les sept autres. Peu de temps après, donc, il était au frontières des terres verdoyantes et ensoleillées du Peuple des Arcanes, nom donné aux elfes en raison de leur surpuissance magique et de leurs affinités avec les subtilités des arcanes.
Les contrées s’ouvrirent a lui en fin d’après midi, tandis que dans son dos le soleil déclinait et allongeait les ombres. Il n’y avait pas de gardes frontières, la frontière était magique…et puissante. Une personne malintentionnée ne pouvait la franchir, a moins d’être un puisant magicien. Mais cette frontière ayant été crée par tous les membres du peuple des elfes réunis, depuis l’époque de Nobraltar peu de gens ont pu forcer l’entrée des Contrées. Laïaga put passer cependant, animé par la curiosité et le désire de s’instruire aucune mauvaise intention donc…Gaëlèm fut la première cité elfe qu’il rencontra sur sa route, un peu plus d’une journée après avoir passé la frontière, en longeant le fleuve Lawh. Elle était très vaste, habitée par des elfes et des humains, voir même – mais c’était rare – des nains. Il a passé un mois là-bas. D’ailleurs, au près des elfes, il apprit rapidement qu’il avait un don, et pas des moindres, pour la magie. Les elfes lui apprirent a la maîtriser. Mais commencer l’apprentissage de cet art a vingt-deux ans, c’est bien tard, et il y avait peu de chances qu’il puisse un jour devenir un magicien doué, malgré ses efforts et son talent. Les elfes se lamentaient de cette perte, car un humain comme Laïaga qui semblait avoir un don au moins aussi développé que certains elfes pas parmi les plus mauvais était exceptionnel, et qu’il fut ainsi gâche les dégoûtait. Ce qui n’enlevait rien a leur hospitalité. Les elfes avaient d’ailleurs un sens de l’hospitalité des plus développés. Ainsi, on ne lui demandait pas de payer son logement, et on lui avait proposé de s’installer dans une maison qui n’avait plus de propriétaire. La maison était belle, la vile aussi, mais rien e retenait Laïaga ici.
Ou plutôt si. Une elfe, Nicta. Il ne la connaissait pas bien, mais dés qu’il la vit il en tomba éperdument amoureux. Pour lui ce genre d’amour inconditionnel, on n’en voyait que dans les livres. Pourtant il lui apparut que non. Elle était jeune, même pour les elfes qui vivent plus de deux cents ans. Elle devait avoir tout juste un peu plus d trente ans, avec de longs cheveux blancs/argentés qui lui tombaient jusqu'à creux des reins, un visage fin et bien dessiné, beau, avec des lèvres rouges et charnues, une peau pale et des yeux d’un vert magnifique. Il devinrent amis, puis rapidement amants. Finalement, Laïaga avait décidé de s’installer dans cette ville avec sa bien-aimée, qui semblait partager ses sentiments. Les alliances entre homme et elfe étaient des plus rares, aussi la plupart des elfes voyaient cela d’un bon œil. Nicta n’avait aucun don pour la magie, ce qui était rare, un véritable handicap, pour une elfe. En contrepartie elle était excellent épéiste. Mais pas assez. Un jour Laïaga marchait avec la jeune femme sur les rives du Lawh, quand un quatuor d’assassins les prit pour cible. Ils parlaient une langue étrange. Ils avaient encerclés le couple, et sans se concerter, passèrent à l’attaque. Tout de suite, Laïaga sut qu’ils n’avaient aucune chance. Les tueurs étaient des professionnels entraînés et dénués de sentiments. Il se défendit vaillamment, mais finir par tomber, épuisé d’avoir vidé son énergie magique. Nicta, sa future femme, sa bien aimée, n’eut pas cette chance. Elle mourut, après avoir abattu deux de ses adversaires. Laïaga en avait tué un, mais le dernier avait eu raison d’eux. L’assassin perça le ventre d l’elfe, et se retourna vers un Laïaga a moitié mort de fatigue.

-Magicien de Hurle, tu portes la marque du destin sur toit. Tu gagnes un sursit aujourd’hui, il n’en sera pas toujours de même.

Sur ces paroles énigmatiques, l’homme était parti. Laïaga avait tenté de se lever, d’appeler à l’aide, mais il était trop épuisé. Alors il roula sur lui-même et regarda cette elfe avec qui il voulait partager sa vie. Il la vit se vider de son sang…cette vision lui retourna l’estomac, il en eut les larmes aux yeux. Elle était si proche…il n’avait qu’à tendre la main pour toucher la sienne, et pourtant il ne pouvait rien faire d’autre que de la regarder mourir. Un sourire sur les lèvres malgré sa mort imminente, elle réussit à embrasser une dernière fois cet humain étrange qui avait fait chavirer son cœur. Les yeux brouillés par les larmes, Laïaga lui avait rendu son baiser et l’avait vu s’éteindre. A ce moment, il était sûr de mourir avec elle, aussi il pensait pouvoir la retrouver sous peu. Il n’imaginait pas à quel point il se trompait. Eperdu, il ferma les yeux et s’attendit à ce que la mort l’emporte. Tout devint noir, complètement noir…
Il se réveilla. Lui qui pensait être passé de vis a trépas il ouvrit les yeux sur une vieille elfe, le visage ridé et les cheveux rêches. Elle devait bien avoir deux cents ans, peut-être trois cent. Elle avait le visage avenant, son regard était voilé par la tristesse.


Dernière édition par le Jeu 11 Jan - 0:37, édité 1 fois
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Laïaga
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MessageSujet: Re: La geste du magicien de Hurle   La geste du magicien de Hurle EmptyJeu 11 Jan - 0:33

-Mon enfant…Je suis désolé de malheur qui te frappe. Nous t’avons trouvé inconscient à coté du corps de Nicta. Nos mages ont pu « entendre » les échos de la scène. Tu t’es bien battu. N’aie pas de regrets.
-Entendu…les échos ? Comment ça ?

La vieille elfe avait soupiré avant de répondre. Elle avait expliqué en long et en large le rôle de ces mages d’exceptions. Ils pouvaient entendre les échos d’événements passés. Ainsi, tout ce qui arrive entraîne un écho qui perdure, et certains hommes ayant une ouïe exceptionnelle et un don développé pouvaient les entendre et reconstituer les scènes comme avec un sonar. Ils usent pour cela de la magie. Certains, parmi les meilleurs – il n’y en avait aucun de ce genre aujourd’hui – pouvaient même entendre des bribes de futur, de manière très floue et anecdotique. Laïaga finit par réaliser la situation, l’ampleur démesurée de la situation. Il refoula ses larmes et regarda l’elfe quand elle eut finie son récit.

-Vous n’avez rien pu pour elle hein ? Elle est morte ? N’y a-t-il vraiment rien à faire ? Les elfes sont les mages les plus puissants.

Un nouveau blanc s’était fait, pendant lequel l’elfe qui soignait Laïaga avait réfléchi à ce qu’elle allait dire. Car ce secret qu’elle comptait révéler, un secret lourd, connu de tous et pourtant complètement ignoré de tous. Elle ne devait pas le dévoiler, elle avait prêté serment, il y avait bien des années. Mais cette fois-ci elle ferait une exception, quitte à se parjurer, car Nicta devait vivre. Elle le voulait. Alors elle a parlé, plus qu’elle n’avait jamais parlé, et elle a pris une décision terrible aussi, terrible mais superbe de dévouement. Elle a soupiré et apporté deux verres d’eau de vie, et une fiole. Laïaga s’est assis dans son lit, et a pris le verre d’elle lui tendait.

-Alors ?
-Tu connais la légende de l’arbre de la vie ? L’arbre Yggdrasil, maître de nos vies. Et Naöc’Tan, le maître de nos morts. Yggdrasil et Naöc’Tan sont deux esprits, l’un ayant pris place dans un arbre, l’autre dans un piton rocheux. Mais ne te fis pas a leur forme, ils sont comme toi et moi. Ils peuvent décider de la vie des mortels, de leur vie et de leur mort. Ainsi, si tu peux le convaincre, tu pourras remmener ton aimée. Mais calme ta joie, ils sont au dessus des sentiments humains. Il ne suffira pas de compter sur leur bonté d’âme pour les mettre d’accord. De plus, ils se détestent profondément, même s’ils sont nécessaires l’un a l’autre. Tu vas avoir du mal a les mettre d’accord. Mais si tu y arrives, ils réaliseront ton souhait.

Laïaga manqua défaillir de bonheur. On lui offrait un moyen de remmener celle qu’il aimait. Cependant il ne se laissa pas submerger par les émotions, et resta stoïque, sentant qu’il y aurait une suite.

-Tu es au courant maintenant…
-J’étais déjà au courant : Enfin, je pensais que ce n’était que des légendes.
-Je le sais bien. Tout le monde le pense. C’est pour ça que ce secret est si bien gardé : tout le monde le connaît! Ainsi on ne pense pas qu’il puisse être vrai. Cependant, maintenant…hummm…
-Quoi « hummm » ?
-Si tu veux avoir une chance d’arriver là-bas, tu dois être le porteur de l’Ame. Et il en peut y en avoir qu’un seul a la fois.

A ce moment elle prit la bague qu’elle portait au doigt et la posa dans sa paume, qu’elle présenta au jeune homme avec respéctuosité. La bague était en argent strié de noir.

-Laïaga Sin’Saïan, la marque du destin est sur toi. Acceptes-tu d’être le porteur de l’Ame, le messager des mortels auprès des Esprits ? Accepte-tu de prendre la vie de l’ancien porteur ?

Laïaga déglutit. Prendre une vie pour peut-être en rendre une autre lui semblait cruel. Il resta un moment sans rien dire. Il ne voulait pas prendre cette bague, l’Ame, mais une force supérieure, impérieuse, l’y poussait. Bien malgré lui, il posa sa paume contre celle de la jeune femme, puis ne bougea plus. Elle prononça plusieurs mots roques en une langue incompréhensible aux intonations gutturales. Puis elle ferma les yeux et retira sa main. Alors, elle tomba par terre, cessant définitivement de respirer. Laïaga la regarda. Une larme coula sur sa joue.
*Merci, vieille femme, merci.*
Il passa la bague a son doigt, et sortit de la demeure de l’elfe. Dehors un comité l’attendait. On le félicita longuement. Il fut étonné que tout le monde le congratulât, sans lui en valoir, et que tous fussent au courant. Il les remercia et s’excusa d’avoir entraîné tant de mort. Puis il monta sur Ezèna, après avoir fait provisions, et partit. Cela faisait exactement un mois, jour pour jour, qu’il était dans cette ville.
Ainsi démarra une fantastique épopée, comme on n’e voit peu et dont l’on revient rarement. La geste du Magicien de Hurle. Il partit vers l’est, encore une fois, sachant exactement où il devait aller pour trouver Yggdrasil. Il longea le fleuve, se nourrissant de la chasse ou de la cueillette, ou achetant dans les villes qu’il traversait. Il avait remarqué que les elfes ne construisaient que très peu de villages, préférant les grandes villes. Il longea le fleuve sur toute une moitié de sa longueur, jusqu'à être au sud de la Sierra Nublosa, les montagnes qui flirtent avec le ciel. De là il prit plein nord vers sa destination, qu’il savait être sur un plateau, au fond d’une vallée entre deux montagnes. Laïaga n’était pas un guerrier, et pas un grand magicien non plus. Mais il avait remarqué depuis qu’il portait l’Ame qu’il se débrouillait mieux, plus puissant, plus rapide, plus efficace avec la magie, comme si la force supérieure qui l’avait forcée a prendre l’anneau lui indiquait aussi comment user de la science des arcanes. Après deux semaines de route, il arriva aux contreforts de la Sierra Nublosa. Là commença une fastidieuse ascension, de vallon en col, il finit par arriver dans cette vallée encaissée, ce plateau entre deux monts, presque invisible. Il y avait un grand lac, a la surface parfaitement plane et a l’eau si transparente que l’on eut dit que le lac était vide. Un immense arbre se dressait au dessus du lac, haut de au moins une centaine de mètres, il était beau et majestueux, ombrageant tout le plateau de ses feuilles larges comme une cape de voyageur. Laïaga s’est avancé et s’est assis entre deux racines, bien callé. Il ferma les yeux et sombra dans les bras de Morphée. Dans sa tête résonnait une voie sourde, profonde, qui semblait millénaire.

-Ô toi, humain qui ose t’octroyer le droit de converser avec la Vie elle-même, qui es-tu ? Réponds et réponds bien, ou meurs.
-Je suis Laïaga Sin’Saïan, magicien de Hurle, porteur de l’Ame!
-C’est vrai.
-Hein ? Et…c’est tout ?
-Parle, humain, dis-moi ce que tu as à dire.
-Je veux remmener Nicta l’elfe a la vie. Vous pouvez faire ça. Aidez-moi.
-Pourquoi est-ce que je ferais ça, humain ?

A cette question Laïaga réfléchit un moment, incertain. IL ne savait pas comment convaincre un esprit qui ne pensait pas comme lui, immortel et immatériel. Il finit cependant par prendre une décision.

-Eh bien, Yggdrasil…Pour autant que je sache, toi et ton frère Naöc’Tan êtes complètement opposés, et vous détestez.
-Oui.
-Pourtant tu ne peux point attenter a sa vie, et vice versa, pour la simple et bonne raison que l’un ne peut pas exister sans l’autre.
-Oui.
-Si je veux que mon aimée ne revienne, je dois vous convaincre tous les deux.
-Oui.
-Ne serait-ce point une honte affreuse pour lui, que d’avoir été contraint avant ce frère ennemi qu’il déteste, d’obéir a un simple, un banal humain ?
-Oui.
-Alors tu acceptes ? J’irai le convaincre, et ensuite tu accéderas de m’aider aussi, en contrepartie de la cuisante honte que je lui aurais infligé ?
-Non.
-Pourquoi ?
-Tu n’es pas un banal humain, magicien de Hurle.
-Cela sera quand-meme une cuisante honte pour lui.
-Il ne peut pas avoir honte. Mois non plus.
-Il apprendra !

Là un silence s’était fait, un long blanc pendant lequel rien n’a été dit. Puis la voie résonna à nouveau dans la tête du fougueux jeune homme.

-Si tu nous apprends ce que vous appelez sentiment, tu auras mon aide. Va, porteur de l’Ame. Traverse la mer sans nom qui nous sépare des contrées des pays orcs. Remonte la route du feu qui suit le fleuve gigantesque qui traverse ce continent. Suis-la jusqu’au milieu de ces terres. La se dresse a colline aux esprits. Ici se réunissent les chamans orcs puis prier les esprits et user de magie. Là-bas la magie est puissante, mais dangereuse. Fais attention…chevaucheur des arcanes. Là-bas tu trouveras Naöc’Tan mon frère. Convaincs-le, apprends nous les sentiments, et nous te donnerons ce que tu demandes. Va…

Laïaga ouvrit les yeux. Le soir était tombé, portant il était en pleine forme. Il se leva et entendit un cri, très diffus, lointain. Il lui sembla reconnaître sa voie, mais ça aurait tout aussi bien pu être le bruit du vent dans les arbres. Il conclut a une hallucination auditive. Il décida qu’il partirait le lendemain, mangea et bus, puis s’occupa de sa monture, avant de se rouler en boule entre les racines de l’arbre. Dans sa tête le chemin apparaissait clairement, comme tracé sur une carte.
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Laïaga
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MessageSujet: Re: La geste du magicien de Hurle   La geste du magicien de Hurle EmptyJeu 11 Jan - 0:33

Le lendemain Laïaga se leva avant le soleil. Il scella Ezèna, et grimpa sur son dos, après avoir réuni ses affaires. Puis il partit au galop. Direction les terres des orcs! Il galopa nuit et jour, se servant de sa magie pour chasser, ainsi il fut a la cote en bien peu de temps. A l’embouchure du fleuve Lawh pour être précis. Il y avait la une ville très prospére nommée Vilaë. Il y monnaya sa place sur un navire marchand qui repartait vers l’île de Koussel. Il repartit donc sur ce navire vers sa contrée d’origines. Le voyage fut court, il débarqua là ou il avait embarqué. Joyeux et anxieux tout a la fois, il rendit visite à son père. Il le trouva affaibli et malade, sur son lit de mort, alors qu’il n’était parti que depuis un a deux mois. Son père lui avoua qu’il allait mourir sous peu, et était heureux que son unique fils fût là. Il fit convoquer un notaire qui recueillit les dernières volontés du marchand, qui léguait tous ses biens à son fils. Avant de mourir, il souhaita que lui soit raconté tout ce qu’avait vécu son enfant. Laïaga lui narra son histoire, omettant les passages qui étaient censés être tenus secrets. Il lui dit qu’il revenait au bercail, désirant s’installer. Il avait vu le monde et en avait souffert, pourquoi continuer à souffrir alors ? Cela lui brisait le cœur d’infliger sa propre douleur a son père alors que celui-ci allait décéder. Il passa trois jours avec son père avant que celui-ci ne rende l’âme. Laïaga pleura longtemps, mais il avait a faire. Il vendit le commerce de son père et prit avec lui tout son argent, avant de repartir vers les contrées des orcs. Il y avait très peu de navires qui se rendent là-bas. Il finit par embarquer, au bout d’un mois, sur un vaisseau empli de braconniers en partance. Il n’aimait pas cette profession, et ces hommes qui considéraient les puissants orcs pour du bétail le dégoûtaient, mais c’était ça ou traverser a la nage. Le voyage de quelques jours lui sembla durer une éternité. Le navire atterrit sur une crique de la Cote des Epées, la cote se trouvant à l’est de ce pays. Ils accostèrent sur une plage déserte et s’étendant a perte de vue, bordant une plaine immense. Au loin l’on pouvait voir une ville, mais de la ville le navire était interdit. De toute façon, Laïaga s’en fichait. Dés qu’il fut a terre, il grimpa sur Ezèna et partit vers la ville. Il ne pensait pas se faire attaquer aussi facilement, pourtant il dut bien s’y faire. Dés qu’on le vit, un détachement d’orcs vint l’arrêter. Les orcs sont des créatures a la peau verte, généralement hauts de au moins deux mètres, voir plus, ils sont forts mais assez intelligents pour ne pas être sous-estimés, bien que moins que les autres races, trolls mis a part. Et contrairement a ce que pensent la plupart des hommes, ils ont le sens de l’honneur, fiers et intrépides guerriers, ils ont une éthique a laquelle aucun de leur membre, jamais, ne déroge. Cependant ils sont un peuple faible à cause de leur organisation en clans et tribus. Ainsi, généralement, une ville correspond à une tribu, les clans regroupant plusieurs tribus. Les orcs sont animistes, ainsi ce sont les chamans qui dirigent les tribus. Un chaman représente chaque tribu et c’est ce comité de chamans qui dirigent les clans. Ainsi, lors des grandes assemblées des chefs annuelles, un chaman par clan est désigné pour représenter son clan lors du conseil de la colline des esprits. Laïaga arriva donc non loin de la ville quand il fut appréhendé et traîné en place publique. Il fut mis dans une cage d’osiers en attendant son jugement. Personne ne lui avait adressé à la parole. Puis cinq chamans, certainement les chefs de tribus, arrivèrent. Alors commença une discutions entre eux et le prisonnier. Laïaga leur expliqua qu’il ne voulait qu’aller prier leurs esprits a la colline des esprits. Personne ne le crut cependant. La sentence de mort fut décidée. Il sentit le désespoir l’envahir. On le sortit de sa cage et on lui posa la tête sur un billot de bois. Il ferma les yeux en attendant le coup de hache…Une voie résonna dans son esprit…
*Tu es un magicien…Laïaga. Sers toi de ta magie.*
Laïaga tenta d’user de magie mais il n’y arrivait pas, bloqué par les chamans, prévoyants.
*La magie est un fluide, elle est une vie, laisse la s’écouler en toi, laisse la être tienne et sois sienne.*
Laïaga laissa alors libre court a la magie. Jusqu’alors il n’avait jamais fait que brider la magie, l’utilisant par petites doses pour ne pas se fatiguer et obtenir l’effet escompté. Libérer ainsi la magie était grisant, mais il craignait d’être submergé.
*La magie est un maelstrom, elle est un torrent en cru. Tu un dieu tout puissant et tu la maîtrises, tu a prends entre tes mains.*
Laïaga tenta de aire ce qu’on lui disait. Tout puissant dans son esprit, il canalisa la magie, disciplinée.
*Tu ne veux pas d’une magie tranquille, tu veux le torrent en crue, Laïaga. Tu chevauches la rivière et tu la fais devenir torrent. Tu es un Chevaucheur des Arcanes.*
Laïaga fit ce que la voie lui dictait. La voie de son instinct. Sans le savoir il venait de réaliser d’instinct ce que n’importe quel Chevaucheur mettait des années a maîtriser. Il découvrait une nouvelle forme de magie, plus puissante, plus instinctive. Le torrent devint plus puissant, et s’échappa de l’imagination de l’homme. Ca n’avait pris qu’une fraction de secondes. Les liens qui l’entravaient tombèrent. Au dessus de lui, l’orc ne tenait plus qu’une feuille de papier qui se plia et ne fit aucun mal a l’humain. Lui se releva et envoya l’orc contre un mur. Le mur se fendilla. Il sentit le pouvoir qui l’attaquait. Les chamans s’en mêlaient. Sans même y faire attention il bloqua leurs esprits, les empêchant d’user de magie. Il se redressa, bien droit, et fixa ceux qui voulaient le tuer.

-Je suis Laïaga Sin’Saïan, Chevaucheur des Arcanes.

A ce nom les orcs frémirent. Les chamans en restèrent béats. Les Chevaucheurs étaient toujours, toujours des elfes. C’était le premier humain qui prétende à ce titre.

-J’ai déjà exposé mes conditions. Je veux aller a la colline des esprits. Et je ne souffrirai pas d’opposition.

Les orcs frémirent. Jamais un humain ne s’était permis de leur parler comme ça en prétendant rester en vie. Mais celui-ci était puissant, trop. Il ne savait pas se battre, ça se voyait à sa démarche. Mais une simple pensée de sa part pouvait abattre des maisons.

-Très bien, répondit un des chamans, le plus vieux. Nous t’autorisons a suivre la route de feu avec nous. Nous te conduirons à ta destination. En tant que Chevaucheur des Arcanes, nous te laissons la vie sauve.

Intérieurement, Laïaga en avait soupiré de soulagement. Contrairement a ce que pensaient les orcs, il était loin d’être assez puissants pour tous leur résister, et avait consumé toutes ses forces d’un coup pour stopper les chamans et éviter d’être décapité. Un assaut général aurait eu raison de lui en une paire de secondes. Mais bien sur, il n’en laissa rien paraître. Il hocha la tête pour signifier qu’il était d’accord. Il pouvait sentir les orcs qui fulminaient de devoir le laisser en vie. Laïaga passa la nuit dans une hutte en bordure de la ville archaïque. Le lendemain il se mettait en route, accompagné des cinq chamans et d’une escorte de vingt guerriers aux visages parcourus de cicatrices. Le premier jour se passa sans encombres. Le second fut plus compliqué. Laïaga sentit des humains. Cela l’étonna de les avoir pressentis avant que les chamans ne puissent voir leur présence. Dubitatif, il décida de garder cette impression pour lui. Mais au fur et a mesure qu’ils avançaient, le sentiment de danger se faisait plus précis, et les humains se rapprochaient. Laïaga le sentait…Ils n’étaient plus qu’à une centaine de mètres, cachés derrière des rochers au loin. Que la chaleur faisait miroiter. Pourquoi les chamans ne voyaient rien ? Soudain la lumière se fit : ce n’était pas la chaleur qui brouillait les contours de la cachette des hommes mais un sort. Trop puissant pour les chamans…pas assez pour un Chevaucheur des Arcanes. Il envisagea tout de suite la solution la plus plausible. Les braconniers du navire qui l’avait porté jusqu'à la Cote des Epées les avaient suivis, devancés et tendus une embuscade. Il se mordit la lèvre et s’approcha du chaman le plus vieux.

-Soyez prudent. Derrière les rochers là-bas sont cachés de nombreux hommes, dont au moins un, certainement plusieurs, magiciens. Et leurs intentions sont claires. Faites passer l’info, mais faites aussi mine d’être dupes. C’est eux sui seront pris par surprise.

Le chaman hocha imperceptiblement la tête sans tourner le regard ni vers l’humain ni vers les rochers. Doucement il chuchota a un second chaman l’information, qui la fit passer aussi, et ainsi de suite. Laïaga était étonné q’ils ne mettent pas sa parole en doute, mais les chamans étaient réputés pour savoir démêler le vrai du faux. Quand le premier chaman reporta son attention sur l’humain…il n’était plus la. Il restait sa jument, mais le cavalier avait disparu. Le Chevaucheur des Arcanes avait enfourché sa monture de prédilection : la magie. Rapidement les orcs arrivèrent à coté rochers. A ce moment ils virent près de soixante-dix hommes se jeter sur eux, tandis qu’une dizaine tiraient à l’arc. Ils virent quatre sphères de feu particulièrement efficaces dans ce désert fuser vers eux. Les chamans étaient très efficaces, biens plus que les autres magiciens, quand on leur laissait la possibilité de se préparer. Et contrairement a ce que pensaient les assaillants, ils avaient eu tout leur temps. Ils hurlèrent un mot unique a l’unisson, quatre esprits translucides apparurent, les sphères entrèrent en eux mais ne sortirent jamais. Les guerriers étaient aux prises avec les guerriers. Il y avait un orc pour trois, voir quatre, humains, et même pour ces fiers guerriers c’était trop. Des volées de flèches fusaient, mais elles s’enflammaient en l’air. Au bout d’un moment les archers cessèrent de tirer. Ils regardèrent autour d’eux, intrigués. Soudain ils virent une forme se matérialiser, la main tendue. Des flèches enflammées, celles qui s’étaient consumées en vol, apparurent et criblèrent les archers qui chutèrent. Les magiciens repassaient a l’assaut mais les chamans avaient l’avantage, plus nombreux et disposant d’une magie plus efficace, utilisée à bon escient. Les guerriers orcs se faisaient cependant tailler en pièces, treize étaient déjà hors concours, pour trente-deux hommes. Les sept restants formaient un cercle autour de leurs chamans et se battaient comme des démons. Les arcanes jaillirent du corps de leur maître sous la forme d’un torrent d’énergie qui balaya les troupes humaines, ou tout du moins une bonne quinzaine. De plus, deux des magiciens succombèrent. Les deux suivant na tardèrent pas a suivre le même chemin, face aux chamans déchaînés. Quand les derniers guerriers humains virent ça, ils tentèrent de fuir. La magie chamanique les rattrapa et ils rendirent l’âme au milieu du désert. Il restait cinq guerriers orcs, tous les chamans…et Laïaga, plus ou moins. Les chamans se portèrent au cotés du jeune homme qui était tombé a terre, inconscient, pale et frissonnant malgré la chaleur de route du feu. Ils unirent leurs forces pour tenter de le sauver. Car, après tout, jamais dans l’Histoire des orcs un humain n’avait donné sa vie pour les sauver, à part celui-ci. Avec tout leur art, toute leur patience et leur bonne volonté même, les chamans soignèrent le Chevaucheur. Cela leur prit toute une journée et toute une nuit, ais Laïaga se réveilla. Il avait au dessus de lui un ciel comme il n’en avait jamais vu, une toile de velours tendue contre le ciel, parsemée de centaines de milliers de lucioles qui semblaient lui faire des clins d’œil. Il sourit et se redressa. Un chaman enta de le faire coucher, mais il le repoussa doucement.

-Je vais bien. Merci a vous tous.
-Non. Merci a toi humain. A compter d’aujourd’hui et pour le reste des temps, le peuple des orcs est ton débiteur. Tu as le cœur pur et l’âme encore vierge de la perversion des hommes. Tu deviendras un grand, Laïaga Sin’Saïan. Que les esprits t’accompagnent et te guident !

Tous les orcs avaient répétés cette phrase. Laïaga avait alors regardé autour de lui, impressionné par le nombre de voies, et s’était aperçu qu’il était au pied d’une colline, entouré de milliers d’orcs et de nombreux chamans.
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MessageSujet: Re: La geste du magicien de Hurle   La geste du magicien de Hurle EmptyJeu 11 Jan - 0:33

-Je…merci, chaman. Merci a vous, orcs. Demain j’irai parler aux esprits. Merci de m’avoir mené jusqu’ici.

Les orcs avaient secoué la tête.

-Tu dois y aller cette nuit. Tu es attendu, messager des esprits.

Laïaga était resté incrédule. Attendu ? Mais les orcs l’avaient convaincu. On l’avait conduit à sa monture puis on lui avait prodigué encouragement et félicitations. Avant qu’il ne parte, un chaman lui remit un couteau la lame incurvée en or gravée de symboles religieux. Il l’avait passé à sa ceinture et était parti, le cœur serré. Il arriva devant le piton rocheux ou résidait Naöc’Tan en quelques minutes. Il mit pied a terre et regarda autour de lui. Il y avait non loin un hôtel. A un mètres de l’hôtel, enchâssés dans le sol aux quatre points cardinaux, quatre disques d’aciers recouverts d’un symbole. L’un était couvert de pointillés, l’autre de lignes ondulées, le troisième de lignes droites et parallèles, et le dernier de lignes brisées. Laïaga reporta son attention sur le piton rocheux. Une fois de plus, une voie résonna dans sa tête.

*Laïaga Sin’Saïan, Chevaucheur des Arcanes, porteur de l’Ame, tu porte sur toi la marque du destin. Tu m’as appris la haine. Je vais te permettre de remmener ta belle, tu as tenu ton engament.
-Et…Yggdrasil ?
-Apprends-lui, lui aussi, les sentiments des êtres vivants. Fais nous goûter aux joies de la mortalité à tous les deux.
-Comment puis-je faire ?
-Es-tu prêt a tout, petit homme, pour remmener une elfe du royaume des morts ?
-Tout…et bien plus encore !
-Arrache ton cœur et dépose le sur cet hôtel, Laïaga. Alors reviendra ton aimée. Mais le prix a payer est le suivant : tu ne te souviendras plus d’elle, et elle ne se souviendra plus de toi. Tous et toutes auront oubliés votre union, votre amour. Es-tu prêt a perdre ton cœur pour un amour impossible ?
-Oui !
-Alors tu sais ce qu’il te reste à faire…*

Laïaga déglutit. Il ne s’attendait pas à donner autant. Mais l’esprit disait vrai. Seuls les être doués de sentiments pouvaient mentir. Lui voulait e tuer, haineux, et il avait trouvé un moyen parfait pour y arriver : l’obliger a se tuer lui-même. Une vie pour une vie, le principe d’équivalence. Apparemment le monde se rapportait tout entier a l’alchimie. Laïaga s’approcha de l’hôtel et tira de sa ceinture le poignard d’or. Même s’il devait vivre une éternité de souffrance pour ça, rien ne pourrait être pire que de savoir Nicta morte. La main forme, il posa la lame acérée du couteau contre sa poitrine. Il ferma les yeux et s’exhorta au calme. Puis il planta le couteau dans sa chaire jusqu’a la garde. Hurlant de douleur, il le fit tourner autour de la position approximative de son cœur, palissant a vue d’œil, les larmes eux yeux, il hurlait a s’en casser la voix mais ne s’arrêtait pas. Puis il retira la lame et tomba a genoux, geignant comme un enfant. Il posa sa main sur sa poitrine et tira, la peau et les muscles tombèrent, puis il attrapa son cœur. Noyé par la douleur, il ne se demanda même pas pourquoi celui-ci battait encore. Il hurla une dernière fois et le posa sur l’hôtel, puis tomba dans les pommes, le sang ruisselant de sa plaie béante. Il s’attendait à mourir. Il s’en fichait. De toute façon il avait déjà perdu Nicta. La voie d’Yggdrasil résonna dans sa tête.

*Tu as tenu tes engagements. Tu as appris la haine a mon frère, tu m’as appris la compassion et tu m’as montré ce qu’était le dévouement et le courage. J’ai compris ce qu’est l’amour, et ainsi je comprends pourquoi certains des humains que je vois sont si forts qu’ils peuvent influencer le destin rien qu’a la force de leur volonté. Comme promis ta promise reviendra, en t’ayant oublié. Et pour te remercier d’avoir rendu mon éternité plus belle, je te laisse la vie toi aussi, Laïaga Sin’Saïan, Chevaucheur des Arcanes, porteur de l’Ame…Magicien de Hurle !*

La plaie du jeune homme se referma lentement tandis que le cœur sur l’hôtel continuait à battre. Les quatre disques d’acier autour de l’hôtel se mirent a lui, celui étant gravé de pointillés en bleu, celui grave de lignes ondulées en rouge, celui gravé de lignes brisées en gris argenté, et le dernier, grave de lignes droites, en brun. Puis trois s’étirent, ne laissant que celui avec les lignes ondulées, qui s’enflamma. Puis les flammes furent soufflées et le cœur lui-même s’enflamma. Il se consuma et se transforma en un miniscule rubis entouré de flammes. La flamme en elle-même était a peu près longue de trente centimètres et large de dix a quinze. Elle avait…des yeux ! Et une bouche aussi. Laïaga se réveilla quelques heures plu tard, étonné d’être encore en vie. Il cherchait dans sa mémoire le souvenir des derniers événements. Tout lui revint rapidement, sauf un nom, celui d’une elfe, celle pour qui il a fait ça…Impossible de s’en rappeler. Le sort des esprits avait bien marché. Laïaga posa la main sur sa poitrine et n’y sentit aucun battement de cœur. Quand il vit le démon de feu sur l’hôtel, tout lui devint clair. Il soupira et le pris dans sa main, puis ils parlèrent un bon moment, le démon lui expliquant qui il était : Calcifer, démon de feu plusieurs fois centenaires, il était lié a lui. Laïaga remonta sur Ezèna, avant de redescendre vers les orcs. Il avait réussi. Au moment où l’arbre allait disparaître de son champ de vision, il se retourna.

-Naöc’Tan !
-Que veux-tu encore, humain ?
-Savoir ce qu’est un magicien de Hurle.
-Tu en es un. Il s’agit de magiciens, puissants parmi les puissants, qui ont vendu leur cœur. Il obtiennent en échange l’aide d’un démon affilé a un élément. Dans ton cas le feu. Le démon te confère puissance et savoir, il t’aide tant qu’il le peut. Cependant n’importe qui peut emprisonner le démon te tient en son pouvoir, car le démon est ton cœur. N’oublie jamais ça, magicien. On les appelle magiciens de Hurle car Hurle fut le tout premier de ce genre. Laïaga…tu es immortel!

Laïaga hocha la tête et s’en fut, Calcifier voletant autour de sa tête. Il essayait d’assimiler tout ça. Une fois qu’il fut au campement orc, il s’apprêta à descendre d’Ezèna quand tous les orcs s’inclinèrent devant lui.

-Un magicien de Hurle…Il n’y en avait pas eu depuis plusieurs siècles. Chevaucheur des Arcanes, magicien de Hurle, messager des esprits, Laïaga Sin’Saïan ton destin ne sera comparable a nul autre! Aujourd’hui, nous les orcs te jurons allégeance.

Laïaga, ému, accepta ces marques de confiance, les première qu’un orc faisait a un humain depuis le dernier magicien de Hurle. Après un banquet digne des fins d’Astérix, il repartit vers la Cote des Epées. Là-bas les orcs affrétèrent pour lui un navire, le plus confortable et le plus rapide. Il arriva rapidement sur l’île de Koussel, où, dans le doute, il avait gardé une luxueuse demeure en bord de mer, a quelques centaines de mètres de la ville. Il décida de s’y reposer et passa quelques jours tranquilles. Puis, appelé a nouveau par l’aventure, il repartit vers chercher le danger et prit de l’age et de l’expérience, sans jamais prendre une ride.


Loin, bien loin des terres des orcs, au moment ou Laïaga se réveille, une elfe aux cheveux d’argent, complètement nue et l’air hagard, sort des fourrées à une centaine de mètres d’une ville, près du fleuve Lawh. Elle marche en chancelant, complètement amnésique, et s’effondre dans les bras du premier elfe qu’elle voit. Elle dort pendant deux journées entières, avant de se réveiller en hurlant. Ces deux journées, elle les a passées é rêver les aventures de son bien-aimé. Tout ce qu’il a fait pour la sauver. Elle pleura toutes les larmes de son corps en comprenant que jamais elle ne pourrait se rappeler de lui, lui qui avait traversé le monde et donné son cœur pour sauver sa vie. Elle voulut se donner la mort, submergée par la tristesse et les remords, mais elle ne le fit pas. Si elle le faisait, alors l’homme qui l’aimait aurait fait tout ça pour rien, il aurait donné tout ce qu’il avait pour rien. De plus, il n’y avait jamais qu’un magicien de Hurle en ce monde. Une lueur d’espoir commença a poindre dans son cœur tourmenté. Elle se promit de tout faire pour le retrouver…
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MessageSujet: Re: La geste du magicien de Hurle   La geste du magicien de Hurle EmptyVen 12 Jan - 20:37

Et bien elle est super ton histoire!(toi qui disait qu'elle était nulle...tss)
Ca m'a bien fait marrer: "un banquet digne des fins d’Astérix" mdr.
Sans rire, c'est bien.
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MessageSujet: Re: La geste du magicien de Hurle   La geste du magicien de Hurle EmptyVen 12 Jan - 23:55

(C'est pas celle la que je trouve nulle, elle je l'aime bin^^
C'est l'autre après cpoup je vois des tonnes de trucs a changer, incohérences, etc...)

Merci^^
Ca me fait plaisir.
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MessageSujet: Re: La geste du magicien de Hurle   La geste du magicien de Hurle EmptySam 13 Jan - 4:32

Oui c'est vrai qu'elle est bien.
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MessageSujet: Re: La geste du magicien de Hurle   La geste du magicien de Hurle EmptyDim 14 Jan - 12:02

Tiens, tu vois! Le personnage me fait penser à Eragon par sa situation de départ et le remarquable magicien qu'il fait par la suite ainsi que son amour impossible(pour Arya et dans le cas présent pour...euh...enfin lui aussi a oublié son nom, je suis excusable^^héhé).^^
Dis...Tu fais une suite ou ça s'arrête là? (espère une suite)
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MessageSujet: Re: La geste du magicien de Hurle   La geste du magicien de Hurle EmptyDim 14 Jan - 22:37

c très long et il me reste deux chapitres à lire
mais c super bien écrit !
seul pb la haine est un sentiment donc si les arbres se détestent...
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MessageSujet: Re: La geste du magicien de Hurle   La geste du magicien de Hurle EmptyDim 14 Jan - 23:43

Merci Modrak.

Aezhenn, c'est vrai que maintenant que tu le dis moi aussi, mais j'y avais pas fait attention. J'ai du m'inspirer, inconsciemment. C'est le principal défaut de mes histoire, meme si certaines ne sont pas dans un mond eheroic fantasy, elles manquent d'imagination.
Le nom que tu as oubli, c'est Nicta^^. C'est le nom du dragon d'une amie sur un forum Eragon, je me suis inspiré.
En théorie ca s'arrête là, parce que c'étaiut une fiche perso justemlent, donc la suite elle s'écrit directement sur le forum. Mais peut-etre que j'en ferai une a l'occaz.

Serke, merci beaucoup aussi^^ (je sais je radote).
Pour le coup de la haine, j'y ai pensé, et je saurais paz exactement le justifier, juste j'en vais besoin, alors je l'ai mis, je trouverai la justification ultérieurement. Disons...Disons qu'ils sont fondamentalement opposés, donc c'est pas vraiment de la haine, mais l'un vie dans les faiblesses de l'autre, et vice versa, donc quand il se passe quelque chose pour l'un, l'inverse arrive a l'autre. Donc ils espérent nécessairement que le plus de mauvaises choses possibles arrive a l'autre.
C'est vaseux, c'est rafistolé...mais j'ai pas mieux^^
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MessageSujet: Re: La geste du magicien de Hurle   La geste du magicien de Hurle EmptyLun 15 Jan - 8:28

Je cite: "Gaëlèm fut la première cité elfe qu’il rencontra sur sa route, un peu plus d’une journée après avoir passé la frontière, en longeant le fleuve Lawh. Elle était très vaste, habitée par des elfes et des humains, voir même -mais c’était rare – des nains."
Voir et même veulent dire la même chose donc en disant "voir même" tu dis "voir voir" ou "même même".
Il faut donc soit dire "voir" soit dire "même".


Dernière édition par le Mar 16 Jan - 2:42, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: La geste du magicien de Hurle   La geste du magicien de Hurle EmptyLun 15 Jan - 20:59

Nan, voir même est une expression employée.
Cependant je peux editer si tu préféres, c'est vrai que ca revient au meme, en fait...
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MessageSujet: Re: La geste du magicien de Hurle   La geste du magicien de Hurle EmptyMar 16 Jan - 2:35

Bin dis ça à toute ma famille et ils t'étranglent sur place mais c'est vrai que maintenant ils vont mettre cette expression dans le dico Mad .
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MessageSujet: Re: La geste du magicien de Hurle   La geste du magicien de Hurle EmptyMar 16 Jan - 20:24

Je confirme, c'est une expression française, ce n'est pas une faute.
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MessageSujet: Re: La geste du magicien de Hurle   La geste du magicien de Hurle EmptyMer 17 Jan - 0:53

Qu'ils esayent de m'étrangler parce que j'ai écrit quelque chose de juste pour voir... Twisted Evil
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MessageSujet: Re: La geste du magicien de Hurle   La geste du magicien de Hurle EmptyMer 17 Jan - 2:44

bah c'est pas très grave de toute façon.
mais même ma prof de français me le dit, ma mère me le dit, ma grand-mère me le dit...ect
alors voilà...c'est bizarre
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MessageSujet: Re: La geste du magicien de Hurle   La geste du magicien de Hurle EmptyJeu 18 Jan - 1:31

Ben c'est peut-etre pas francais selon les règles strictes de l'usage de la langue francaise. Le fait est qu'en temps qu'auteur, j'ai le droit de prendre certaines libertés par rapport au francais "académique" si je puis dire. Ainsi, certaines expressions qui sont interdites, mettons, dans une rédac, je peux les utiliser à ma guise dans une oeuvre de ma plume, car j'en suis l'auteur.
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MessageSujet: Re: La geste du magicien de Hurle   La geste du magicien de Hurle EmptyJeu 18 Jan - 2:45

hmmm Rolling Eyes mouai t'as raison.Smile
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MessageSujet: Re: La geste du magicien de Hurle   La geste du magicien de Hurle Empty

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